L’asie peut-elle fabriquer des produits de qualité ?

14 janvier 2020 by japzeoi0

A l’heure de la mondialisation pour les achats de machines, industrialisation et des matières premières, toute société à partir du moment où elle le décide peut prendre les moyens de fabriquer la qualité requise.

Encore faut-il qu’elle en ait les débouchés et une compréhension possible de la part des donneurs d’ordres ou acheteurs des prix probablement décalés « à ce qui se fait en local ».

Mais il ne suffit pas de le commander de la part de l’acheteur mais bien de suivre les différentes étapes de validation :

  • Echantillon de pré-production validé et testé. Le produit est il conforme dans son ensemble, tous les détails de sa fabrication correspondent -ils : grammage, couleur, épaisseur, rigidité, aspect ou toute autre information qui a son importance dans la gestation du produit.
  • Suivi de fabrication avec test éventuel sur une méthode de « picking » : le produit en cours-de fabrication est il identique à celui approuvé. Il est à noter qu’un échantillon de pré-production est en général fabriqué avec des moyens parallèles et différents de l’unité de fabrication. C’est donc une deuxième vérification qui s’impose.
  • Inspection finale avant envoi avec sélection de différents lots, que l’inspecteur choisira. Il prendra un % convenu représentatif des différentes fabrications. Cette phase est essentielle, car un envoi de produits à vérifier ne sera pas toujours représentatif.

Il en va donc de la responsabilité de l’acheteur de connaitre parfaitement son produit et si il y a des produits qui sont de qualité douteuse sur nos marchés, il s’agit souvent du manque de connaissance du produit par celui qui en a besoin et un manque évident de relais.

Valider un produit par photo ou recevoir un produit sans avoir les moyens de vérification s’il s’agit d’un produit représentatif de la production sont avec le manque de connaissance technique dudit produit sont les 3 plus grosses erreurs du donneur d’ordre.

Il n’y a pas de mauvais fabricant en Asie, il n’y a que des acheteurs « incomplets » à distance.

 

Comment sélectionner un fournisseur en Asie ?

L’industrie en Asie pour tous les pays sont tenus par essentiellement des traders dont le sérieux est bien aléatoire et ce n’est pas leur compétence marketing qui est le gage de ce que vous attendez de votre coopération et des produits que vous souhaitez fabriquer. En clair méfiez-vous de la profondeur des stands sur les salons, de la beauté de leur sites internet avec des références mondialement connues et de l’épaisseur de leurs dépliants ou catalogues.

Une visite s’impose !

Mais même aller les voir ne vous affranchit pas d’être sûr que c’est bien « son » usine, en aurez-vous les codes et langages pour déchiffrer ? Parfois rien ne vaut mieux que retourner quelques jours après tout seul pour savoir si il y a bien un rapport.

En théorie c’est l’idéal, mais cela a un coût et être à 10 000 km de chez vous dans un pays que vous maitrisez mal, que vous ne parlez par parfaitement bien est souvent lié à l’échec ou à un bout de vérification qui est mieux que rien … mais pas suffisant …

 

Nombreux sont les exemples de personnes qui ont fait le voyage et qui ultérieurement se sont fait « plumer ».

Il y a, faut-il le reconnaitre, un fantasme à faire de l’import-export mais est ce vraiment votre métier, ne vaudrait-il pas mieux vous concentrer vos efforts sur votre métier de base ? Certes d’être banquier, assureur ou société de nettoyages est moins « sexy », mais c’est la même approche, ne vous lancez pas sur un métier qui n’est pas le vôtre, trouvez le bon partenaire qui saura vous accompagner et à des couts … qui vous reviendront moins chers …

 

Les dangers de l’importation … Suis-je protéger sur des sites en ligne ?

Vous avez décidé de fabriquer votre produit, vous avez contacté de nombreux « fabricants » par des sites en ligne, tout vous parait rose … bon les ¾ ne vous répondent pas, ou ne vous comprennent pas, en plus ils ne répondent pas à vos heures, cela met des jours pour faire avancer, mais bon c’est le début vous vous dites …

Vous avez acheté plusieurs échantillons, qui par chance vous sont arrivés en partie, pas tous, mais quelques-uns… Un livreur vous a demandé des taxes que vous n’aviez pas prévu, un autre est arrivé en miette, un troisième est perdu et le 4eme vous essayez de joindre un transporteur depuis 2 semaines, sans succès.

Mais bon, l’échantillon vous convient et vous validez votre commande. Vous avez fait un transfert bancaire par votre banque, ce qui vous a couté encore un peu et puis vous attendez … mais plus rien ne se passe …

Pensez-vous être protégé ? non …

Finalement vous avez des nouvelles, le fournisseur s’excuse en trouvant plein de belles phrases dans un anglais traduit en approximatif. Comme vous êtes consciencieux, vous demandez une preuve de fabrication, il vous envoie 3 belles photos un peu floutées et vous payez le reste …

Dans certains des cas, le produit n’arrive jamais, le fournisseur ne répond plus, le service client du site en ligne est injoignable … Vous avez tout perdu ! vous vous en voulez…

Pensez-vous être protégé ? non …

Dans d’autres, le service douanes du transporteur vous appelle et vous demande tous les certificats du produits, les rapports de tests et vous ne comprenez pas ce qu’il vous dit. A part que vous comprenez que la marchandise va être détruite et que vous allez avoir à payer des frais … aie !

Pensez-vous être protégé ? non …

Rien de tout ça vous arrive, vous vous recevez le produit, bien sûr le transporteur vous a demandé des taxes et de la TVA que vous n’aviez pas prévu …mais bon vous avez sous vos yeux et c’est déjà ça. Enfin vous avez sous vos yeux dans une grande partie des cas un produit qui est plus ou moins loin ressemblant à ce que vous aviez commandé …

Pensez-vous être protégé ? non …

Tous ces soucis d’avant ne sont pas pour vous, vous tout était parfait et sans souci, et vous avez commencé à commercialiser, mais un distributeur un jour vous demande une preuve de la nature du produit ou une certification alimentaire… que vous n’avez pas… et là catastrophe vous vous retrouvez avec la marchandise chez vous ou au pire avec un service contentieux ou lettre recommandée…

Pensez-vous être protégé ? non …

Par chance vous avez tout passé à travers, et ça marche si bien que vous allez recommander … mais votre fournisseur ne répond plus ou pire vous envoie des produits presque pareils, mais pas les mêmes et vos clients s’interrogent ….

Pensez-vous être protégé ? non …

A la manière d’une nouvelle corde à votre activité, il parait être plus prudent d’avoir une société de sourcing pour vous accompagner et avoir un correspondant local plutôt que de vous inventer un métier. Ce sera plus facile pour se faire comprendre et il pourra vous emmener un jour voir vos fabricants.

 

Comment choisit-on une société de sourcing ?

En premier lieu, ne pas confondre une société de sourcing avec un transporteur, une société de sourcing maitrise ou devrait maitriser toute la chaine d’importation du produit jusqu’à la livraison finale, encore faut-il qu’elle ait la compétence suffisante et les équipes adaptées à votre produit.

A la manière de tout autre marché, rien n’est plus différent que deux sociétés de sourcing …

  • Vous avez des sourcers qui sont spécialisés dans les produits basiques : goodies, produits publicitaires … ils ont la force de tout mettre à votre marque sans pour autant avoir d’expertise de fabrication. Souvent on les dénomme comme des importateurs et ils sont le gros du troupeau …
  • D’autres sont spécialisés dans des produits alimentaires ou tout à fait spécifiques (matières premières par exemple) et n’ont pas de suivi de fabrication. On appelle plus ça comme des traders et leurs volumes sont immenses.
  • Le vrai sourcer ou société de sourcing a une compétence de fabrication et des relais sur place. Dans la réalité, l’immense majorité font des allers-retours ou s’appuient sur des connaissances locales ou traders locaux avec qui ils ont noué des liens d’affaires et de fonctionnement. Mais ce n’est pas la totalité, certains sourcers ont crée un réseau propre et qui agit en local. Et dans l’immensité de l’Asie, il ne suffit pas d’avoir un bureau rutilant à Shanghai, Hong-kong ou Singapour pour dire qu’on est sur-place .

Alors avec qui travailler ?

  • Cela va dépendre de votre projet, de la technicité de votre produit, du besoin de suivi que vous avez. Plus le projet sera pointu et plus le choix est important. Insistez dans votre démarchage du prestataire idéal sur son véritable réseau, sur ses réelles compétences, méfiez vous des beaux langages si ce n’est pas clair, et vérifiez la technicité et la connaissance de votre interlocuteur …

 

 

 

C’est facile ou difficile de faire fabriquer directement en Asie : les 7 écueils

La première barrière est la langue et quand on voit la difficulté pour se comprendre entre deux personnes natives, on s’imagine que la compréhension sur un sujet de plus technique entre deux personnes sur une langue étrangère, on imagine la perdition de compréhension ce qui donne des erreurs, des problèmes à venir.

La deuxième est d’ordre culturel : le chinois par exemple a plus l’obsession que ça fonctionne plutôt que cela soit sans accroc … alors que dans nos mondes occidentaux, un produit pas parfait n’est pas vendable dans l’état.

La troisième est bien entendu les horaires décalés, ce qui engendre un temps de latence qui devient à force énervant et mène souvent à un manque de sérieux.

La quatrième est le monde des traders : si certains asiatiques semblent travailler à vos horaires, probable qu’ils ne soient pas des fabricants, mais des traders qui fabriquent à droite à gauche s’ils ne disparaissent pas entre temps.

Le cinquième est l’écart de normes : la Chine et les autres pays d’asie fabriquent pour le monde entier et chaque livraison est spécifique en fonction des pays. Mais ont-ils vraiment toutes les normes, l’avez-vous vérifié ou fait vérifier par un expert ? Le danger est le contrôle aux douanes amenant souvent au retour de la marchandise, parfois sa destruction, ou à une demande de complément d’information ou de fournitures de normes. Saurez-vous le gérer ?

Le sixième est l’écart technique ou écart de langage technique. Pour exemple, en imprimerie on parlera de 4 couleurs pour un dessin à imprimer de toutes les couleurs quand votre fournisseur chinois comptera couleur après couleur. Alors s’il vous a fait un prix pour 4 couleurs, ne vous étonnez pas qu’il revienne avec un prix majoré pour vos 7 ou 11 couleurs.

Le Septième est le manque de recours. Vous avez reçu un produit qui ne va pas, vous êtes bloqué en douane et tout permet de voir que le fautif est votre fournisseur, mais si loin vous ne pouvez pas vous retourner contre lui …

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